Pourquoi avoir décidé de réaliser ce film?
D’abord l’importance des questions de l’eau. Je m’y intéresse depuis longtemps. Mon premier documentaire traitait de ce sujet. En 1997, avec Lubomir Bakchev comme chef opérateur, nous étions allés filmer la dernière rivière du Sud- Ouest américain, la « San Pedro River » en Arizona. Toutes les autres ont été asséchées par l’homme... J’ai filmé sur l’eau au Maroc, en Asie Centrale... Mais sur le prochain documentaire, je souhaitais revenir filmer dans ma Région en prenant le sujet du réchauffement climatique.
Nous sommes à un moment charnière. On commence seulement à comprendre que les dérèglements climatiques nous concernent aussi et ne sont pas simplement l’affaire des populations Inuits ou des Îles Tuvalu dans le Pacifique. Ce n’est pas un hasard si les organismes gestionnaires, comme l’Agence de l’eau Adour-Garonne, ont lancé des études prospectives. C’est une étape importante de prise de conscience, de débat mais aussi de décision qu’il faut prendre pour gérer les ressources en eau. Un film documentaire, comme celui-ci, peut contribuer aujourd’hui à installer un débat équilibré et apaisé.